Une jeune utilisatrice, Manon, nous demande quels sont ses droits par rapport à la retraite en tant qu'étudiante travaillant en alternance. Ses stages passés lui apporteront-ils des termes et des points de retraite ? Que peut-elle faire pour maximiser ses droits ?
De bonnes questions. Félicitations à Manon pour son esprit d'anticipation. Comme le montre une étude récente, 82 % des personnes qui prennent leur retraite aujourd'hui auraient aimé en savoir plus sur l'impact de leurs décisions de carrière sur leur retraite. Plus tard, Manon serait heureuse d'avoir géré activement ses droits dès son plus jeune âge.
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Jobs étudiants
En dehors des accords spéciaux, vos emplois étudiants donnent lieu, comme toute activité salariée, à des cotisations d'assurance vieillesse. Ils vous permettent donc, en principe, d'acquérir des droits à pension : trimestres pour la retraite de base et points pour retraite complémentaire.
Dans la pratique, ces emplois sont généralement de courte durée. Ce sont des emplois d'été ou des activités à temps partiel. Ils sont très peu payés. Il est donc souvent difficile avec de tels emplois pour atteindre le salaire trimestriel nécessaire pour valider un quart de l'assurance pension. En 2018, ce montant minimum est de 1 482 euros de salaire brut.
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Dans de nombreux cas, les emplois étudiants sont régis par des accords spécifiques, plus ou moins favorables en ce qui concerne les droits à pension. Examinons-les.
Contrats de professionnalisation alternés
Si vous travaillez dans le cadre d'un contrat travail-études, votre rémunération minimale varie entre 55 % et 100 % du SMIC en fonction de votre âge et de vos diplômes. Vous contribuez et acquérez des droits pour votre retraite au même titre que les autres employés.
Les deux conditions du montant du salaire et de la contribution sont donc, la plupart du temps, remplies pour valider les trimestres de retraite de base. Vous acquerrez également des points de pension complémentaire, généralement des points ARRCO (hors cadre).
Contrats d'apprentissage
Si vous êtes apprenti, votre rémunération minimale varie entre 25 % et 78 % du SMIC en fonction de votre âge, de votre expérience et de vos diplômes. Votre salaire est exonéré de charges de sécurité sociale. Mais l'État paie ces contributions pour vous. Depuis la réforme des retraites de 2014, toutes vos périodes d'apprentissage vous permettent d'acquérir des droits à pension pour la pension de base, ainsi que pour la pension complémentaire.
Si vous avez travaillé comme apprenti avant 2014, des conditions moins généreuses s'appliquaient. Et il vous manque probablement des quartiers. Vous avez la possibilité de réapprovisionner vos droits en rachetant des trimestres. Vous pouvez racheter jusqu'à 4 trimestres à un tarif préférentiel. Ce remboursement s'applique dans la limite des 12 trimestres remboursables au total.
Les cours contractuels
Si vous travaillez dans le cadre d'un contrat de stage, une partie de votre rémunération est un « pourboire » contractuel. Son montant maximum est égal à 15 % du plafond de la sécurité sociale. En 2018, cela se situe entre 498,75 euros et 603,75 euros, selon le nombre de jours ouvrables dans le mois. Ce pourboire est totalement exonéré de charges sociales. Cela signifie qu'il ne vous donne aucun droit à pension.
Vous et votre employeur ne cotisez à la retraite que sur la partie de votre rémunération supérieure au pourboire. Cela rend plus difficile la validation d'un trimestre de retraite.
Exemple : Manon a effectué un stage de deux mois en janvier et février 2018, rémunéré 1 000 euros par mois. Elle n'a pas cotisé pour sa retraite uniquement sur 2 000 (2 mois de rémunération) — 1 103 (bonus de janvier et février) = 898 euros. Il ne suffit donc pas de valider un terme.
Depuis la réforme des retraites de 2014, vous avez la possibilité de cotiser volontairement. Cela revient à acheter jusqu'à 2 périodes de stage à un tarif très préférentiel (397 euros en 2018). Mais ces quartiers rachetés vous apportent des droits limités. De plus, ces trimestres seront comptabilisés dans le total des 4 trimestres remboursables pour les études, qui apportent de meilleurs droits.
Conditions d'études de rachat
Que vous ayez travaillé ou non pendant vos études, vous avez la possibilité de racheter jusqu'à 4 trimestres d'études supérieures à un tarif préférentiel. Vous devez exercer cette option dans les dix ans suivant la fin de vos études. Au-delà de cela, vous pouvez toujours acheter des termes d'études, mais à un taux différent et moins avantageux.
Les durées d'études rachetées seront déduites du total des 12 trimestres que vous pouvez racheter, que ce soit pour compenser des années d'études ou des années de cotisations incomplètes.
Conclusion
Comme Manon, renseignez-vous dès le début de votre carrière professionnelle sur les conditions d'acquisition de vos droits à pension.
Étant jeune, vous avez la possibilité de maximiser vos droits.
Ce salaire n'est pas égal au SMIC mensuel, mais 150 fois le SMIC horaire.
Les trimestres rachetés contribuent à l'atteinte de l'assurance juridique à terme, mais pas au prorata.